Composer: Daniel Lunn, Hadrien De Blignières, Michaël Proulx
Lyrics
Quand la terre s'est écartée
Que le ciel s'est égaré
Un million de roses oubliées
Cette terre nous a nourris
Cette terre nous a souri
Et comme nous l'avons pourrie
De son regard si tendre
Son bel amour à pierre fendre
Qu'avons-nous su entendre
Dans nos immensités d'oubli
Du fond des choses enfouies
à chaque pas l'amnésie
Elle a pansé nos désespoirs
Sans souffler mot chaque soir
Dans ses allégories de noir
Elle a couvé nos espérances
Accompagné nos endurances
Aux beaux matins de nos enfances
Elle a porté nos certitudes
Ré-enchanté nos habitudes
Au grand soleil des altitudes
Comment lui dire qu'aujourd'hui
C'est toi qui nous aurait trahi
Après l'avoir anéantie
Quand je vous ai prévenu
De ne pas tout réduire à nu
Qu'en avez-vous retenu
Quand mes rivières ont saccagé
Vos cultures et vos chaussées
Qu'en avez-vous considéré
Quand les insectes ont disparu
Et que les oiseaux se sont tus
Qu'en avez-vous enfin conclu
Quand vous aurez tout massacré
Des sèves vivantes dont vous sortez
Qui hurlera ces vies sacrées
Si vous avez perdu le Nord
L'humilité des hommes forts
C'est le choix fou de vos trésors
Si vous avez perdu la chance
De vivre encore dans l'espérance
C'est le miroir d'une déchéance
Si vous ne voulez plus renaître
Dans l'harmonie de tous nos êtres
Vous renoncez à être maîtres
Moi je m'égare dans tous mes corps
Et je détruis tous nos accords
C'est le seul fruit de votre mort